Claudia Déméné nous parle d’obsolescence relative pour le Jour de la Terre

Article paru dans le Journal de Montréal le 22 avril 2022


[…] «L’obsolescence relative: un autre domaine où agir

Plusieurs études l’indiquent et des chercheurs le revendiquent: le recyclage, peu importe les matières ou les produits, n’est pas une panacée. La solution réside plutôt dans la réduction à la source et dans une consommation plus réfléchie. C’est particulièrement vrai lorsque l’on parle des produits électroniques. « La meilleure stratégie à ce jour est de prolonger la durée de vie des produits électroniques, car ils ont peu de chance d’être recyclés et font surtout l’objet de sous-cyclage, c’est-à-dire qu’ils sont transformés en produits de qualité inférieure, difficiles à réintégrer dans le cycle de vie », indique Claudia Déméné, professeure agrégée à l’École de design de l’Université Laval et membre du CIRODD avec une expertise en obsolescence programmée et sur les approches de production et de consommation locales.

À cet effet, cette dernière travaille présentement avec une équipe sur un projet d’affichage augmenté et connecté destiné aux consommateurs. Celui-ci permettrait de connaître la durée de vie et divers autres aspects des produits. Un autre moyen d’agir pour les individus en matière d’achats est d’essayer de renouer avec la notion de suffisance. « La satisfaction liée à l’achat pousse de nombreux consommateurs à acheter, même sans raison valable. Chacun peut réfléchir à comment consommer moins tout en étant satisfait », résume Mme Déméné.»