Impact Campus | Adam Bergeron et Alain Parent : réflexions, protocoles et gestes picturaux

Article d’Impact Campus paru le 20 septembre 2016 par Michelle Gagnon


Pour sa première exposition de la session, la Galerie des Arts Visuels de l’Édifice La Fabrique fait d’une pierre deux coups en exposant le travail de deux artistes de l’Université Laval.

Depuis jeudi dernier, il est possible d’y décortiquer les œuvres de deux finissants à la maîtrise en arts visuels de l’École d’art de l’UL, Adam Bergeron et Alain Parent. Décortiquer au sens où l’exposition présente, entre autres, trois séries d’œuvres dans lesquelles, inconsciemment, le récepteur cherche un sens, une ligne directrice.

Une réflexion derrière le geste

Lorsque le spectateur pénètre dans la salle d’exposition, les œuvres traduisent quelque chose qui va au-delà de la simple contemplation. Par exemple, Adam Bergeron utilise des textes dans ses œuvres. Ceci suscite chez l’observateur le besoin de mettre en relation le geste pictural et les mots. On y cherche un sens, car on a l’impression qu’il y est suggéré. Les textes sont en fait des fragments d’une entrevue du cinéaste Alexander Kluge avec l’auteur Joseph Vogl.

Les compositions protocolaires d’Alain Parent suscitent également une réflexion. La série Tracé est composée de 48 dessins identifiés par de simples acronymes. Au premier regard, il est difficile de comprendre ce que reflètent exactement ces croquis. Rapidement, on comprend que les formes se répètent sur plusieurs œuvres et qu’elles rappellent le tracé d’un itinéraire. Si l’on ne se réfère pas à la liste des œuvres offertes à l’entrée, on risque de rater une partie du sens. Celle-ci explique que les acronymes sont ceux de différents centres de santé. Les tracés que l’on perçoit sur le papier sont en fait les déplacements successifs faits dans plusieurs salles d’urgence, enregistrés hebdomadairement sur une période d’un an.

Lire l’article complet : Adam Bergeron et Alain Parent : réflexions, protocoles et gestes picturaux