La soie d’Amérique, le pari de deux ambitieux

Article paru dans le Devoir le 15 janvier 2021 par Sophie Grenier-Héroux


Il a suffi d’une simple balade en nature pour que Gabriel Gouveia saisisse tout le potentiel de l’asclépiade, cette plante laissée pour compte qui s’est révélée vitale pour la survie des monarques. Dans la tête du jeune entrepreneur, il était évident que ce joyau du terroir ne demandait qu’à être pris en main.

« Lorsque je me suis mis à lire là-dessus, c’était en 2016. C’était l’âge d’or, si on veut, de l’asclépiade. Des entreprises étaient au sommet, dont Quartz Co. qui sortait ses manteaux en partenariat avec la coopérative Monark. Je suivais ça de loin, tout en faisant mes propres expériences pour me familiariser avec le matériel », raconte le jeune homme de Québec, diplômé de l’Université Laval en design de produits. C’est d’ailleurs lors d’un encan de fin d’études qu’il a proposé ses premières mitaines isolées avec de l’asclépiade. « Les dix paires se sont vendues en 10 minutes ! C’est là que j’ai compris. J’avais déjà en tête le produit qu’il fallait. »

Pendant ce temps, dans le même pavillon, Philippe Langlois étudiait le design graphique. « On s’est rencontrés dans un microprogramme d’été en start-up, relate-t-il. Je le regardais aller avec son projet avec l’asclépiade, ça m’intéressait, mais t’sais… C’est vraiment récemment que l’idée de se lancer [ensemble] à temps plein est née. »

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Francis Vachon Le Devoir Philippe Langlois (derrière) et Gabriel Gouveia, fondateurs de Lasclay, à Québec, qui transforme l’asclépiade, une fibre naturelle.