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23 février 2017
Article paru dans Le Fil le 23 février par Matthieu Dessureault
Le concours annuel L’Objet est de retour avec une panoplie d’œuvres originales, fruits de l’imagination débridée d’étudiants en architecture
Il y a des tables, des lampes, un miroir, des jeux de société, des pots à fleurs, un arrosoir, un porte-téléphone. Tous ces objets, entièrement conçus et fabriqués par des étudiants en architecture, sont exposés dans les vitrines du magasin Simons du Vieux-Québec. Si la plupart ont une fonction utilitaire, ils détonnent surtout par leur style éclaté. Tantôt graciles, tantôt robustes, ils ne manqueront pas de faire le bonheur des amateurs de design, qui pourront se les procurer lors d’un encan au Musée de la civilisation.
En tout, une centaine d’étudiants ont produit plus de 50 objets. De mémoire d’homme, il s’agit du plus haut taux de participation depuis les débuts du concours, il y a de cela 25 ans. Outre une popularité croissante, Gregory Taillon, finissant à la maîtrise en architecture et coprésident du comité d’organisation, remarque une plus grande qualité dans les propositions. «D’une année à l’autre, le niveau de qualité des objets augmente. Les outils numériques permettent d’obtenir un résultat très professionnel, avec une précision dans les formes», dit-il.
Si la découpeuse laser et l’imprimante 3D ont la cote, plusieurs préfèrent encore le contact direct avec la matière. C’est le cas de Basma Bouhout, Laurie Desmarais, Jessica Bunker et Benjamin Hamel, quatre étudiants au baccalauréat en architecture, qui ont recyclé une vieille luge pour la transformer en penderie modulable. Dans les ateliers de menuiserie de l’École d’architecture, ils ont passé plusieurs heures à modifier ses pièces de métal et à travailler le bois. «On voulait faire un objet qui soit fonctionnel et pas seulement agréable à contempler, explique Basma Bouhout. L’oeuvre fait référence au thème du concours, qui est «L’Objet mis à nu». Elle sert à déposer son chapeau ou sa veste quand on arrive à la maison, mais dès qu’on repart, elle redevient un objet décoratif.»
De leur côté, Maude Baupré et Jérémie Parent, étudiants à la maîtrise, ont opté pour un infuseur de café. La conception de cet objet au design épuré a représenté tout un défi. «Ce projet nous a permis de manipuler des matériaux avec lesquels nous ne travaillons pas souvent. Nous avons appris comment courber des languettes de métal. Le récipient en plastique pour le filtre à café a été créé avec une imprimante 3D. Il a fallu tester différents types de plastique pour trouver celui qui est le plus résistant à l’eau chaude», raconte Jérémie Parent. […]
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