30 septembre 2024
ULaval nouvelles | Un nouveau mobilier urbain sur le campus intègre 210 bouteilles de vin recyclées
31 octobre 2016
Le projet de Luca Fortin se nomme Le passage du Sault: le lit de la rivière Montmorency pour reposer en paix. On réfléchit les enjeux liés à la mort et on s’assure de passer rapidement à autre chose lorsque la mort nous sépare. Le choix du feu comme principale méthode de dissipation des corps sur le marché funéraire québécois fait apparaitre une véritable industrie où l’importance du rituel a laissé sa place à des services personnalisés qui tentent de faire un peu de sens là où il semble ne plus en avoir pour personne. En cette période de sécularisation, les nouvelles pratiques de deuil confrontent les tensions opposant l’expérience de la mort pour le disparu et l’expérience du deuil pour ceux qui restent. C’est pourquoi il s’avère nécessaire de repenser la place des morts au sein de la ville contemporaine à travers ces enjeux que sont le singulier et l’universel, le présent et l’immortel ainsi que l’individuel et le collectif. Exploitant ce désir grandissant de personnalisation des rituels entourant la mort chez les contemporains, Le passage du Sault se veut un lieu dédié pour la dissipation des cendres humaines mettant de l’avant l’image onirique des eaux comme potentiel de signification. Voyage intemporel, on s’y rencontre mais ni l’un ni l’autre n’y reste. Pour les vivants, il s’agit d’un lieu d’arrêt. Pour les morts, il s’agit d’un lieu de départ. Un lieu où les chemins maintenant séparés se rencontrent, mais ne se croisent jamais. Il s’agit d’une invitation à l’émersion des souvenirs ainsi qu’un appel du cycle de la vie auquel nous appartenons. Le projet s’implante sur la rivière Montmorency (Québec, Canada) au site des installations du barrage hydroélectrique de la centrale des Marches-Naturelles. Il s’agit d’un site intime situé en amont et à proximité des célèbres chutes Montmorency, permettant à l’eau de la rivière de rejoindre le fleuve Saint-Laurent.
Pour plus d’informations sur le projet de Luca Fortin.
Le jury international de l’Archiprix 2017, formé de Bimal Patel (Inde), Frida Escobedo (Mexique), Yttje Feddes (Pays-bas), Marina Tabassum (Bangladesh) et Steven Smith (Grande-Bretagne), a nominé 23 projets parmi les 385 projets soumis. Le gagnant sera annoncé à la cérémonie de remise du prix à Ahmedabad (Inde) le 10 février 2017.
Consulter le site Archiprix 2017.